lundi 4 août 2008

Nouara honorée au Canada

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La diva de la chanson kabyle honorée au Canada


la dépêche de kabylie


Un 100% Nouara sur les ondes de la radio montréalaise

Nouara, de son vrai nom Zahia Hamizi, est née en 1945 à Bir Djebbah, dans La Casbah d’Alger. Elle est considérée comme une authentique fille du "bled", mais il faut savoir que comme beaucoup d’autres artistes, elle est originaire d’Azazga, de la famille Ath Amar Ouzeguene.

Nouara aurait pu être une chanteuse chaâbi ou hawzi du fait qu’elle est née à La Casbah, mais elle a préféré chanter dans sa langue maternelle. Son enfance a été douloureuse puisqu’à l’âge de 9 ans, suite à une rougeole, elle a contracté une maladie des yeux qui l’contrainte à une longue période d’hospitalisation. Elle en perdra presque l’usage de la vue. D’ailleurs, c’est à l’école des aveugles d’El Achour qu’elle poursuivra sa scolarité jusqu’à l’âge de 9 ans. Recouvrant en effet la vue elle est inscrite par ses parents chez les Sœurs blanches pour rattraper le retard ; ensuite à l’école El Khairia de La Casbah. Quant à sa vocation d’artiste, Nouara l’a découverte à l’âge de 3 ans, en s’intéressant à tout ce qui se faisait dans les fêtes de l’époque, comme les Icheouiquenès ou bien les pièces théâtrales radiophoniques qu’elle apprenait par cœur. Disons qu’elle rêvait de rejoindre la Radio depuis sa tendre enfance. Ainsi, le rêve s’est concrétisé au lendemain de l’Indépendance puisqu’elle a été pour la première fois invitée à une émission animée par Aït Si Selmi puis, une deuxième fois, elle a accompagné ses deux frères lors d’une émission enfantine animée par Zoheir Abdelatif et Mohamed Belhanafi. Il lui sera proposé alors de lire le courrier des auditeurs, proposition qu’elle accepte immédiatement et, depuis, Nouara est sollicitée par d’autres producteurs. Avec sa belle voix, elle a attiré d’autres réalisateurs, entre autres Ahmed Aïmen pour le théâtre, lequel lui suggère un rôle dans sa production, et ce parmi les chevronnés de la profession tels que Arezki Nebti, Mohamed Hilmi, Ahmed Halit et d’autres encore. Ensuite, c’est Kamel Hamadi qui lui propose de travailler dans son émission "Musique école, ici radio", suivie d’une autre intitulée "Ifarahene". De fil en aiguille, elle rejoint l’émission féminine intitulée "Nouva el khaleth" avec les doyennes de l’époque telle que Yamina et Ella Zina. La première est encore vivante : elle a plus de 90 ans. Quant à la seconde, elle est décédée. Avec tout cette expérience acquise en tant qu’animatrice et comédienne, elle est aussi chanteuse et sa carrière a commencé à se confirmer en 1965 avec le grand compositeur Chérif Khedam. Après un essai, il lui propose un texte s’intitulant Ayen our thezridh qu’elle interprète avec l’orchestre de la Chaîne 2 sous la direction d’ Amari Maâmar. De là, Nouara est sollicitée par d’autres poètes tels que Madjid Bali, Méziane Rachid et, bien entendu, le grand poète engagé Ben Mohamed. Quant à la composition musicale, elle a été signée par Medjahed Hamid ou bien Hassen Abassi, sauf pour les textes de Chérif Khedam. Nouara a un riche répertoire varié — et tous les thèmes sont abordés — du social à la politique en passant par la revendication identitaire et la promotion des droits des femmes. Durant son parcours, Nouara a réalisé des duos avec des artistes de talent, tels que Chérif Khedam, Matoub Lounès ou Farid Feragui. Elle figure aussi dans un 33 tours, parmi les grands artistes, enregistrés dans le cadre de l’Année internationale de la femme, et édité en France aux éditions "Artistes Arabes Associés", chez Hachelaf. Nouara demeure, aujourd’hui encore, une artiste militante et une référence pour la génération d’avenir. Après un long silence, Nouara nous reviendra bientôt avec un nouvel album de 7 chansons. Une équipe du tonnerre est en plein travail pour la réussite de ce nouveau CD qui sera certainement un chef-d’œuvre avec le maestro Medjahed Hamid pour la musique et Abdelmadjid Bali pour les paroles. Pour la joie de tous ceux qui aiment Nouara, son retour sera un évènement exceptionnel. L'émission du mercredi est un spécial 100% Nouara. Pendant une heure sur la radio et écoutera la mélodieuse voix de Nouara. Les chansons préparées sont : Amek Tebgham ul, Lewjab ik, Nemfara, Sigh lmesbah, Tecnam ghe zzin iw, Timseâraqt, Tit ik yezran.

L. Melb


La dépêche de kabylie

87 postes pour tamazight sur les 212 attribués
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Le nombre d’enseignants de cette matière dans la wilaya de Tizi-Ouzou serait de 380 pour les cycles primaire et moyen. 138 enseignants seront affectés dans les écoles primaires de la wilaya, quant au nombre d’enseignants affecté au moyen, il serait de 241 plus un (poste de l’actuel inspecteur faisant fonction).
Pendant que certains font tout ce qui est en leur pouvoir pour que l’enseignement de tamazight échoue, la Direction de l’éducation, à sa tête Noureddine Khaldi l’actuel directeur, fait de son mieux pour contrecarrer les desseins de ces oiseaux de mauvais augure. En effet la preuve a été donnée le 29 du mois dernier lors de l’organisation du concours annuel de recrutement des PCEF, en accordant un quota de 87 postes pour l’enseignement de tamazight sur les 212 postes, toutes matières confondues, attribués à la wilaya de Tizi-Ouzou. Certes au vu du nombre (364) de candidats pour tamazight qui avaient concouru ce jour, les 87 postes restent insuffisants, mais selon les enseignants de la langue à Mammeri, “c’est tout de même un nombre appréciable même si nous espérions avoir au moins 200 postes.” Le concours qui a eu lieu le 29 du mois dernier s’est déroulé au CEM Lotfi de Tizi-Ouzou, les 364 candidats encadrés par 11 encadreurs dont deux inspecteurs ont été répartis dans cinq salles. Par ailleurs, même si la carte scolaire n’est toujours pas finalisée, selon les membres de l’Association des enseignants de tamazight de Tizi-Ouzou, et selon la carte provisoire établie en avril dernier, le nombre d’enseignants de cette matière dans la wilaya de Tizi-Ouzou serait de 380 pour les cycles primaire et moyen. Le nombre d’enseignants qui seront affectés dans les écoles primaires de la wilaya serait donc de 138, quant au nombre d’enseignants au moyen, il serait de 241 plus un (poste de l’actuel inspecteur faisant fonction). L’Association des enseignants de tamazight de la wilaya déplore en effet que le nombre d’enseignants, donc de postes budgétaire, soit insuffisant pour que toutes les écoles primaires et les CEM soient dotés de l’enseignement de tamazight, mais ils ne perdent pas espoir qu’avec l’actuel directeur de l’éducation, le nombre d’enseignants augmentera à l’avenir, ceci afin que l’enseignement de notre langue maternelle soit généralisé dans la wilaya ; il est aussi important de signaler que si dans le passé il n’y avait que 11 plus un postes dans le cycle secondaire, le mois de mars dernier quelque 28 postes avaient été ouverts dans les établissement du secondaire; ce qui donnerait un total, dans la wilaya, de 415 postes tous paliers confondus. La promesse faite par l’actuel DE aux membres de l’association le 10 mars dernier, lors du 2e sit-in observé par les enseignants de Tizi-Ouzou, au niveau de la Direction de l’éducation semble avoir été tenue par Khaldi Noureddine directeur de l’éducation, nous ont appris les membres de l’association, à savoir commencer la généralisation de l’enseignement de tamazigh dans le cycle primaire; “Certes d’autres points avaient été discuté avec M. le directeur de l’éducation ce jour-là, des promesses nous ont été faites par le 1er responsable de l’académie, nous avons foi en lui et nous lui faisons confiance, à titre d’exemple la suppression de l’avis favorable des inspecteurs du cycle primaire quant à l’occupation d’un poste par l’enseignant, ou encore l’affectation des enseignants dès le mois de septembre comme toutes les matières, et non pas comme cela se faisait avant, à savoir que les enseignants de tamazight étaient affectés à leur poste en décembre et janvier causant ainsi un retard d’un trimestre pour les élèves.” Nous confiera le président de l’association. Pour une fois les membres de l’Association des enseignants en tamazight de Tizi-Ouzou espèrent que la rentrée prochaine se déroulera le plus normalement du monde pour tous les enseignants de tamazigh, telle est la promesse faite par le directeur de l’éducation lors des multiples entrevues qu’ils ont eu ensemble. Si les enseignants ont été satisfaits par les résultats obtenus suite à leurs sit-in et suite aux rencontres avec le DE, un point noir semble toutefois les tourmenter, et que d’ailleurs même le directeur de l’éducation ne peut régler, c’est le cas des enseignants (au nombre de deux ayant un statut d’ouvrier professionnel) et dont le sort n’est toujours pas scellé à savoir leur détachement, comme promis par le ministre de l’éducation, à l’INFPM de Ben Aknoun pour une formation de maître des écoles, mais il semblerait que leur cas aurait été pris en charge par le HCA pour un éventuel règlement, seulement la lettre de refus de la Fonction publique quant à leur intégration demeure au niveau des services de la Direction de l’éducation. Les membres de l’Association des enseignants de tamazight de Tizi-Ouzou diront : “Nous espérons maintenant que tous les examens sont terminés, les lauréats récompensés, que M. le directeur de l’éducation nous recevra afin que nous mettions ensemble la dernière touche à la rentrée prochaine. Avec notre concours nous ne faisons que décharger la direction des nombreux problèmes que connaissait l’enseignement de tamazight à Tizi-Ouzou depuis son introduction dans le système éducatif ; et nous tenons à dire que depuis l'arrivée de M. Khaldi à la tête de l’académie, l’enseignement de tamazight est pris sérieusement en charge et qu’il ne fait pas dans l’anarchie” ont-ils conclu.